Catherine Mavrikakis, L'absente de tous bouquets. Héliotrope
Quelques-uns diront que ce livre est un roman. J'opte plutôt pour un carnet, un journal (de deuil), ou des fragments qui racontent la vie de Catherine auprès de sa mère, sa relation avec sa mère et son entourage. Elle raconte et puis en italique, elle parle à sa mère de qui elle était très proche et qui est morte en 2019. Elle écrit ce livre pendant la pandémie. (2020).
Elle aimait sa mère. J'ai aimé lire un livre où la mère n'est pas castratrice.
« Aucune célébrité ne peut venir, dans les derniers temps de notre passage sur terre, nous donner l'impression de ne pas être une plante de l'ombre, de ne pas faire partie du commun des mortels, comme on dit. Vers la fin, on ne peut que retourner qu'à ce « commun » qu'est la mort qui échoit à tous et à toutes. » p.75,76
« La mort est toujours une espèce de retour à un anonymat originel. Nous l'oublions dès que nous nommons l'enfant qui apparaît. Mais tous les prénoms du monde, tous les baptêmes fantasmatiques ne peuvent effacer le fait que l'on naît, l'on meurt de façon impersonnelle, sauvage. La civilisation ne tient plus. » p. 76
« Je dis souvent que les vieilles dames ont une odeur. Cela n'a rien à voir avec sentir bon ou mauvais. Les bébés sentent le neuf et les vieux exhalent le suranné. Avec le temps, quelque chose de nos peaux macère avec le parfum. » p. 147
Je sens ma peau que je ne parfume pas. Est-ce que je sens quelque chose de spécial ? Je ne crème même pas ma peau. Tu sens bon ! Ai-je déjà entendu cette phrase ? Je sens et je goûte le sel quand je vais à la mer. Je sens le soleil quand je m'expose au soleil. Est-ce que je sens le suranné ?
Bonjour,
J’ai beaucoup aimé votre
style : raconter la vie quand vous étiez en présence de votre mère et en aparté,
parler à votre mère absente.
J’allais écrire dans mes
impressions que j’éprouvais du plaisir à lire que votre mère n’était pas
castratrice et que vous l’aimiez. En tout cas, c’était mon impression première.
Elle avait ses défauts comme tout le monde, je suppose. Je m’en réjouissais car
dans la plupart des livres les mères le sont. Et cela me chicotte étant une
vieille mère.
Et puis, je suis allée voir
la définition de castratrice. Et je me suis posé la question. J’ai douté un
moment.
Je crois avoir trouvé une réponse dans cet article du Devoir :
Et Catherine de répondre :
Re: L'absente de tous bouquets
Boîte de réception
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25 oct. 2022 19 h 30 (il y a 16
heures) |
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Merci de ce très gentil mot
Les mères sont beaucoup de choses
Et on les aime
Moi aussi je suis une vieille mère,
Ginette
Mais il y a mille façons de l’être
même dans les livre
Amitiés
Catherine
Commentaires