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Affichage des messages du mars, 2011

Seule Venise, Claudie Gallay

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Quatrième de couverture: A quarante ans, quittée par son compagnon, elle vide son compte en banque et part à Venise, pour ne pas sombrer. C'est l'hiver, les touristes ont déserté la ville et seuls les locataires de la pension où elle loge l'arrachent à sa solitude. Il y a là un aristocrate russe en fauteuil roulant, une jeune danseuse et son amant. Il y a aussi, dans la ville, un libraire amoureux des mots et de sa cité qui, peu à peu, fera renaître en elle l'attente du désir et de l'autre. Dans une langue ajustée aux émotions et à la détresse de son personnage, Claudie Gallay dépeint la transformation intérieure d'une femme à à la recherche d'un nouveau souffle de vie. Et médite, dans le décor d'une Venise troublante et révélatrice, sur l'enjeu de la création et sur la force du sentiment amoureux. J'ai adoré ce livre. Tout est parfait. L'histoire est bien menée et bien écrite. Retourner à Venise par l'écriture m'a beaucoup p

La petite et le vieux

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Ce livre me laisse perplexe. Je le trouve très bien écrit, mais est-ce suffisant? Est-ce un conte ou un roman? Je n'arrive pas à croire qu'une enfant de 8 ans puisse avoir des pensées d'adulte. Je n'arrive pas à croire qu'elle puisse sortir de chez elle aussi facilement. Peut-être, suis-je naïve. Je le lis, je me fais un devoir de la lire jusqu'à la fin. D'autres, l'on très apprécié. J'ai même souri au début quand Hélène dit: « J'étais parvenue à me convaincre que j'étais un garçon et je tenais à ce qu'on m'appelle Joe. » Je me trouvais des atomes crochus, car j'aurais bien voulu étant plus jeune être un garçon pas pour les mêmes raisons, surtout pour les privilèges accordés aux garçons. « J'aurais aimé Oscar... » J'avais un Oscar dans ma classe quand j'enseignais. Il s'appelait Oscar, belles dents. Le fameux dentier qui me servait à montrer comment on se brossait les dents. Donc, je me dis que je devrais le relire

Philippe avec un grand H ou la découverte de l'homosexualité.

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Je peux dire en partant que j'ai beaucoup aimé ce livre, car Guillaume Bourgault traite du sujet en profondeur. Il donne des réponses aux questions que pourrait se poser un jeune qui doute. Je relève ici un mot de l'auteur qui précède le roman. Ce mot m'a beaucoup impressionné : « Au Québec, près de 40 % des suicides chez les jeunes hommes de quatorze à vingt-cinq ans sont liés à la non-acceptation de leur homosexualité, par eux-mêmes ou leur entourage. Aussi, chez les gais, la première cause de mortalité n’est pas le sida, mais bien le suicide » Et ceci : « Chacun a sa propre façon de réagir à la découverte de son homosexualité. Alors, si Philippe peut constituer un « modèle », il ne faut pas nécessairement l'imiter. Sachez qu'une sortie de placard (un coming out) peut avoir de profondes répercussions sur les relations familiales et interpersonnelles, l'estime de soi, et même la carrière. Il faut, avant chaque pas, en mesurer toutes les conséquences

L'homosexualité dans la littérature jeunesse.

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Oups! Les commentaires que j'ai lus ailleurs me semblaient tellement parfaits que j'ai oublié de dire que j'ai beaucoup aimé ce livre. Je lis présentement sur ce sujet en littérature jeunesse. J'ai trouvé un excellent résumé et une excellente analyse sur le web. Sylvie Massicotte dans Les habitués de l'aube voit l'homosexualité à travers les yeux d'une adolescente. Chez Gaétan Chagnon, le narrateur est plutôt omniscient. J'ai beaucoup aimé l'entrevue que Gaétan Chagnon a accordée à Lionel Labosse au sujet de son livre. En particulier ces passages: Accepteriez-vous qu’on qualifie votre livre de roman « gai » ou roman « LGBT » ? Personnellement, je préfère parler de roman à thématique homosexuelle plutôt que de roman gai comme tel. De la même manière qu’on ne parle pas de roman hétérosexuel. À trop vouloir tout cloisonner, tout compartimenter, j’ai grand-peur qu’on coure le risque de voir les divers groupes se scléroser, se fermer à ce qui es