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Affichage des messages du mai, 2012

Jean Provencher écrit...

 dans L'homme enchevêtré Flamme banale L'étincelle muette infuse, s'insinue entre les cordes sensibles, gagne doucement, comme à la dérive, chaque entaille. Dérive bientôt rageuse, implacable. L'étincelle se prépare au combat dans une sorte de compassion. Dévorante. p. 37   

Une blessure de luxe

Le voyage quotidien sous le fardeau du mensonge Derrière les masques multiples. Faire semblant de se battre pour devenir. Éviter de voir ce qui se trame sous les choses. La conscience est une coupure profonde. Une blessure de luxe. Pour le reste, chacun sait qu'il est sage d'assurer sa survie avant de mourir. Laurier Veilleux  La peur des éclipses p.46

Étrangement...

Mes lectures se recoupent . Michel Pleau  écrit dans Regards sur le poème : Le poème est une terre qu'il faut remuer avec délicatesse.  Le travail du poète consiste à retrouver ce qu'il a enterré. Rouvrir la petite boîte des mots et redonner la mémoire aux choses et aux êtres en lui, leur laisser reprendre la parole. Il se cache sous les décombres du poème l'autre que je cherche et dont j'entends la respiration en moi. L'autre n'est pas ailleurs que dans la conquête du langage, que je déterre enfin, pour retrouver une voix originelle. p. 13 Mais   elles diffèrent. Je lis présentement un roman de Jean-Paul Dubois  : Le cas Sneijder Le personnage parle aussi de la mémoire qui est plutôt dérangeante pour lui. Je me souviens de tout ce que j'ai fait, dit ou entendu. Des êtres et des choses, de l'essentiel comme du détail, fût-il mièvre, insignifiant ou superfétatoire.   Je garde, je stocke, j'accumule, sans discernement ni hiérarchie, m'