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Affichage des messages du décembre, 2007

Lorsque j'étais une oeuvre d'art. Éric-Emmanuel Schmitt

des mots que j'aime: à chaque fois je pense à M. Pontbriand. Nous n'étions pas souvent d'accord. Le vide m'attirait comme deux bras ouverts. Tapie en dessous de moi, la mer léchait ses babines d'écume en m'attendant. Il s'approcha et entrebâilla, sous sa moustache, sa vitrine de pierres précieuses. Les voix piquaient dans l'aigu, disparaissaient dans le grave, s'égrenaient en rires perlés, fusaient, sautaient, se chevauchaient, s'ébrouaient au-dessus des plats comme des saumons essayant de franchir un torrent. ... un froid hostile. ...Mes yeux dégringolèrent dans le piège du décolleté sans que j'arrive en m'en extraire. Son visage me semblait plus haut que la lune. La femme ramassa une poignée de sable, l'homme l'introduisit dans une vessie de tissu, il souffla par une paille et pulvérisa les cristaux de quartz sur la toile. Elle tourna vers moi un visage qui m'éblouit, d'un blanc miraculeux, d'un blanc arrach

Ma vie avec Mozart

Éric-Emmanuel Schmitt dit en parlant de Mozart: Tu as été mon secret, puis mon bonheur; j'espère que tu deviendras mon rendez-vous. Je voudrais te rejoindre dans l'idéal d'un art simple, accessible, qui charme d'abord, bouleverse ensuite. Comme toi, je crois que la science, le métier, l'érudition, la virtuosité technique doivent disparaître sous l'apparence d'un naturel aimable.Il nous faut plaire avant tout, mais plaire sans complaire, en fuyant les recettes éprouvées. en refusant de flatter les émotions convenues, en élevant, pas en abaissant. Plaire, c'est-à-dire intéresser, intriguer, soutenir l'attention, donner du plaisir, procurer des émotions, du rire aux larmes en passant par les frissons, emmener loin, ailleurs... De tout temps, la production artistique s'est divisée entre art noble et art populaire, que ce soit en littérature, en peinture, en musique. De tout temps Mozart donne la solution. Au XVIIIe siècle, sévissait une querelle entr