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Affichage des messages du 2013

Journal d'un écrivain en pyjama (suite)

p. 23 « Tout ça pour que l'on comprenne qu'écrire n'est pas une opération qu'on peut entreprendre de manière désinvolte. Quand on a porté une histoire trop longtemps en soi, on sent monter la fièvre au moment d'écrire. On doit alors se tempérer afin de dégager un espace pour pouvoir travailler dans le calme. Si Garcia Marquez a pu écrire Cent ans de solitude, c'est parce que sa femme s'est occupée de tout ce qui concerne la vie quotidienne. Ainsi, il a pu s'installer, avec une machine à écrire portative et une rame de papier, dans la petite maison au fond de la cour.» J'ai tiqué. J'ai pensé : heureux hommes...

Journal d'un écrivain en pyjama Dany Laferrière

«Je lisais tout ce qui me tombait sous la main. Mais écrire est différent de lire. L'écrivain et le lecteur sont aux deux extrémités de la chaîne.»

À mon rythme...

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Une photo prise au Château Montebello le 16 juin 2013. Comme le dit ClaudeL, une façon de laisser sa trace...  

Vieillir

Très beau texte de Bernard Pivot Extrait de son livre paru en avril 2011 Les mots de ma vie ! ...   «Vieillir, c’est chiant. J’aurais pu dire : vieillir, c’est désolant, c’est insupportable, c’est douloureux, c’est horrible, c’est déprimant, c’est mortel. Mais j’ai préféré « chiant » parce que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste. Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira. Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance. On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant. Invulnérable. La vie devant soi. Même à cinquante ans, c’était encore très bien. Même à soixante. Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme. Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps j’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient plus

Cap Tourmente

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Aujourd'hui, nous sommes allés faire notre pèlerinage au Cap Tourmente. En fait, nous n'étions pas allés depuis belle lurette, nos étés se passant à jouer au golf. Cette année, nous ferons autrement.  La classique photo de champignons parasites.   Le printemps. Sur le fleuve...   Tout-à-coup, les oies se sont envolées.   Une quenouille. Comme les quenouilles.       Nous avons pensé à Riopelle Avant que l'arbre  ne soit plus là.

Defifoto

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Le thème de Defifoto ce mois-ci: cheval. J'ai un peu regretté de ne pas avoir montré celui-ci croqué sur El Paseo,  Palm Desert, Californie.      

Denis Thériault

J'ai lu de cet auteur La fille qui n'éxistait pas, que Venise a si bien commenté dans son Passe-Mot . Je partage entièrement ce qu'elle écrit dans son commentaire et j'ajoute que j'ai été charmée par l'écriture de Denis Thériault. Tellement charmée que je lis présentement L'iguane . J'adore ! Il me fait sourire. Vives nos auteurs québécois!

Révélation brutale

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Je viens de finir Révélation brutale de Louise Penny. Et je dis bravo Madame Louise ! Mon mari disait de moi que j'étais «addicted». Je ne suis pas bilingue mais je savais bien qu'il voulait dire droguée. Jusqu'au bout le suspense était présent. J'aime bien, pour un moment, croire en ces policiers idéaux, je suppose, qui sont cultivés, au courant de l'actualité et qui ne sacrent pas. J'ai hâte de vous lire à nouveau. 

Jusqu'au dernier mot...

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 «19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Fürher. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l’on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l’enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans loi. Sans rien d’autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d’aimer. Heil Hitler!»   Il n'est qu'un embryon et il nous parle. Il nous parle de l'indicible. La page couverture de ce livre est très explicite. À sa naissance, on le mesurera de toutes les façons pour savoir si il rencontre les normes de l'enfant parfait aryen. Max est le premier enfant à naître du programme Lebensborn initié par Himmler. Des femmes allemandes blondes aux yeux bleus seront réquisitionnées, voire forcées  de s'accoupler à des militaires (

Venez-vous souper ce soir?

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Je cuisine de ce temps-là :    une petite quiche  et une tarte à la bise  j'ajouterais une petite salade verte et bien sûr un petit vin blanc pas piqué des vers.  On parlerait de livres. De celui que j'ai lu dernièrement. Hollywood de Marc Séguin Je ne sais plus quoi penser ni que dire. Au début, j'étais euphorique. J'ai même écrit au tout début du livre : Elle a vécu le pire dans son pays natal en Bosnie. Dans son pays d'adoption, elle jouit de la vie, jusqu'au jour où, en sortant de son logement, elle tombe raide morte. Un petit trou dans le front, une balle perdue à Jersey City. J'ai même écrit: un livre qui me parle. Je n'ai pas à me forcer. Ce livre, j'ai envie d'en parler. Ensuite, le narrateur et amoureux de Branka, raconte Branka. Quand j'ai voulu écrire ces lignes, je me suis demandé, pourquoi ce titre car les titres ont toujours, pour moi, beaucoup d' importance. Et j&#

J'ai lu...

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325 pages sur 634 donc presque la moitié du livre et tout est à recommencer. Je m'en doutais bien. Mais Victor Lessard ne s'en doute pas encore. Moi qui commençais juste à me démêler dans les personnages. Et d'autres s'ajouteront, je le sens.

Je me rends compte...

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... en lisant Je me souviens écrit par Martin Michaud ,qu'en 1980, je n'étais pas tellement là au point de vue politique. Comment un roman policier peut-il ainsi m'ouvrir les yeux ? À la page 113 de cette brique de 633 pages, Martin Michaud nous parle de la nuit des longs couteaux . J'ai eu des tressaillements au ventre. J 'ai feuilleté un peu plus loin pour voir s'il y aurait d'autres ajouts semblables et j'ai constaté que oui. Je ne les ai cependant pas lus avant le temps.    Et j'ai compris le double usage du titre : Je me souviens.   Et j'ai aussi compris pourquoi et depuis quand on ne faisait presque plus partie du Canada. Depuis quand (surtout) le reste du Canada nous regardait avec indifférence. Je sais, on dirait que j'ai vécu sur une autre sphère, trop occupée au quotidien. Mais bon vaut mieux se réveiller avant de ne plus pouvoir. Bien humblement j'en parle.   Chapeau monsieur Michaud!   Peut-êtr