Messages

Citation de Robert Lalonde

«  On s’en va vers la mort quand on espère se calmer, on assassine un peu les cellules du cerveau qui permettent de rester dans la bataille. La vie est un peu un combat – si on baisse les armes, sous prétexte d’avoir la paix, on élimine une part importante de nous-mêmes, qui doit continuellement se battre pour se maintenir en vie, et en dehors des diktats.»  Robert Lalonde Émission Pour emporter France Beaubien

Frédéric Beigbeder, Un barrage contre l'atlantique

Voilà,    Bebede, en prononçant son nom de cette façon, on ne se trompe pas beaucoup. J'ai écouté plusieurs interviews et j'en suis venue à cette conclusion. Je lis Beigbeder pour la première fois. Donc, je n'ai pas lu Un roman français tome 1 L'idée de distancier les phrases me plaît. Comme lui le fait. Il a écrit ce livre pendant la pandémie. « Écrire ce livre est non seulement un geste de survie, mais une tentative pour restaurer le prestige de la phrase nue. » p. 26 Une petite phrase d'atomes crochus. « quand on a la flemme de tout, cela s'appelle un burn-out ou juste la vieillesse. » p. 32 « Ce qui donne envie d'écrire un livre, c'est un soif non étanchée. » À qui le dites-vous ? Des années que j'ai soif. « Lire c'est attendre que des mots apportent une réponse qui ne vient pas. Le plaisir de la lecture se délecte de ce désir  inassouvi.» p. 37 Je lis, je suis un gouffre sans fond. Et j'attends l'idée merveilleuse.  J'emmagasine

Tomas Espedal : Marcher

J'ai tardé à noter mes impressions sur ce livre. J'ai relevé beaucoup de mots intéressants, d'idées qui me parlent. Soudain, je me suis sentie paresseuse. Copier ces bouts de phrases, ces paragraphes et cet envie de dire bof qu'est-ce que ça donne. Marcher (ou l'art de mener une vie déréglée et poétique) Contrairement à Tesson ou Bleys qui sont très sérieux dans leur démarche, Espedal semble plutôt fantaisiste. Il marche vêtu d'un complet et chaussé de Doc Martens. J'ai aimé ce besoin ne pas être trop sage, de partir, de laisser tout derrière. Enfin c'est ce que j'ai perçu. Ce livre est en quelque sorte un carnet littéraire, Espedal convoquent plusieurs écrivains qui se sont adonnés à la marche: Rousseau, Hölderlin, Heidegger, Chatwin, D. H. Lawrence, George Orwell, Dorothy Wordsworth, Virginia Woolf. « Rêver de disparaître. De se volatiliser. De franchir un jour la porte pour ne plus jamais revenir. Rêver de devenir un autre. De quitter ses amis et

Macho

  Ce matin, j'ai eu envie, soudainement, de connaître la définition du mot macho. J'ai dans ma tête une petite idée, mais je me suis demandé ce qu'en disait le dictionnaire. Je fus étonnée. On n'en dit pas grand chose. Le R obert dit :  «  Homme qui prétend faire sentir aux femmes sa supériorité de mâle.» Mais peut-être que cette définition veut tout dire. Bien sûr, on associe souvent le mot macho à gros muscles, médaille pognée dans le poil, le motard et j'en oublie. Là , on parle du physique, de l'apparence. Rarement , on parle de la parole, du comportement. D'une certaine violence verbale. De la violence qui te fait sentir une moins que rien.  Je crois que le machisme est  insidieux. 

Catherine Mavrikakis, L'absente de tous bouquets. Héliotrope

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Quelques-uns diront que ce livre est un roman. J'opte plutôt pour un carnet, un journal (de deuil), ou des fragments qui racontent la vie de Catherine auprès de sa mère, sa relation avec sa mère et son entourage. Elle raconte et puis en italique, elle parle à sa mère de qui elle était très proche et qui est morte en 2019. Elle écrit ce livre pendant la pandémie. (2020). Elle aimait sa mère. J'ai aimé lire un livre où la mère n'est pas castratrice. « Aucune célébrité ne peut venir, dans les derniers temps de notre passage sur terre, nous donner l'impression de ne pas être une plante de l'ombre, de ne pas faire partie du commun des mortels, comme on dit. Vers la fin, on ne peut que retourner qu'à ce « commun » qu'est la mort qui échoit à tous et à toutes. » p.75,76 « La mort est toujours une espèce de retour à un anonymat originel. Nous l'oublions dès que nous nommons l'enfant qui apparaît. Mais tous les prénoms du monde, tous les baptêmes fantasmatiqu

Le petit prince. Antoine De Saint-Exupéry

Ce matin, je me sens comme la rose du Petit Prince. J'entends encore la voix de Gérard-Philippe car en plus d'avoir lu l'histoire, je l'ai écoutée moultes fois. J'ai toujours ce vinyle d'une autre époque. « Un jour, par exemple, parlant de ses quatre épines, elle avait dit au petit prince: - Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes ! » Depuis quelques jours, j'ai à me battre. Pour des problèmes domestiques. Et je sors mes épines. Rien de naturel pour moi. Heureusement, l'affaire m'agace sans me stresser. À mon âge… Je me demande quel est le rapport avec la soumission ancestrale des femmes. Cette soumission invisible mais présente.  Je me dis que les apparences sont souvent trompeuses. L'air de la maîtresse d'école. À l'intérieur de moi, je me sens souvent en colère.  Je travaille sur moi et j'essaie de ne pas regarder en arrière.