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Affichage des messages du février, 2012

Un goût de jeunesse

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Sporadiquement, je prépare ces tartines pour déjeuner. La première fois que j'en ai mangé, j'étais au couvent. On ne disait pas des tartines, on disait des toasts à la mélasse. Ce jour-là, il y en avait des montagnes, au centre des grandes tables, des pensionnaires que nous étions. Rien que d'y penser, je salive. Dégoulinantes de mélasse. Imprégnées de mélasse. Nos doigts tout collés. Elles me rappellent qu'un jour ce fut la fin. La fin de l'école élémentaire comme on disait en ce temps. Il fallait choisir, l'ordinaire ou l'extraordinaire. Fallait-il vraiment choisir ? Non, pas vraiment. Mais déjà, j'avais des goût différents. Déjà, je m'affirmais. Il fallait que je sorte de l'ordinaire. Comment cela m'est-il venu ? Mystère et boule de gomme. Mes parents n'étaient pas instruits. Ils auraient voulu l'être. Mon père en souffrait. Pour eux, s'instruire était primordial. Mon père nous répétait souvent qu'il n

1Q84

Je lis présentement ce livre de Haruki Murakami. Il fait dire à Komatsu ( éditeur)  à la page 39 : «... on ne peut écrire un bon texte si on en a l'intention , mais pas la moindre idée de la façon de s'y prendre. Pour écrire, il faut soit en avoir reçu le talent à l'origine, soit dépenser une énergie démentielle pour s'améliorer, jusqu'en en crever. » Il faut aimer écrire pour devenir écrivains. « - Pourtant, ce n'est pas suffisant.    - Il faut aussi un «quelque chose de spécial ». À tout le moins, il faut qu'il y ait quelque chose qui m'empêche d'interrompre ma lecture. » p. 40 Ceci me fait réfléchir :   «Cette petite Fukaéri, elle a quelque chose de particulier. Quand on lit , La chrysalide de l'air , on le comprend. Ce n'est pas rien, cette puissance imaginative . Malheureusement, sur le plan formel, ça ne vaut rien. Un style d'une extrême pauvreté. Alors que toi, Tengo, tu sais écrire. Tu as ce don et, en même temp

Belle publicité pour une semaine de lecture

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Il fait fret ce matin. Pourquoi ne par rêver ? à la Baie Georgienne

Don Quichotte de Qc

Je me sens une Don Quichotte... Ce soir, je suis allée à l'épicerie pour des achats de dernière minute. J'écoutais les caissières (une jeune et une moins jeune) parler comme des caissières. Elles parlaient de leurs heures de travail. - Moi, je close à 19:00 de dire la plus vieille. La plus jeune de rétorquer, moi je close à 21.00. Je n'ai pas pu faire autrement que de m'insérer dans leur conversation. J'étais seule à la caisse. Je dis : C'est une nouvelle mode que d'employer le mot anglais ? La plus vieille me dit, je sais : la fermeture. Mais depuis que je travaille comme caissière c'est le mot qu'on emploie. Je ne sais pas pourquoi. J'ai pensé en moi-même que je me doutais bien pourquoi : toutes ces chaînes appartiennent à des anglophones , probablement que la plupart des directives sont en anglais... Alors, j'ai dit : Il n'y a pas que les français qui deviennent anglophones. Et elle de dire : Chez les jeunes c'est

Haïku

tomates, oignons et vin blanc les moules frémissent envie de mer. 

Haïku

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Ce matin, j'avais un haïku qui me trainait dans la tête. Ils sont ainsi. Ils doivent trainer... Je n'ose pas trop dire qu'il s'agit vraiment d'un haïku car il y a des règles à respecter pour dire qu'un haïku est un haïku. Disons qu'il s'agit d'un pseudo haïku. L'important, à mon humble avis, c'est de saisir l'instant présent en peu de mot. la neige et le vent unis dans la tempête une dune froide Je ne crois pas qu'il ait dit son dernier mot. Si quelqu'un a des suggestions... Il me fera plaisir de les considérer. 

Elle est bien bonne...

J'ai réservé à la bibliothèque Charlotte before Christ, histoire de voir de quoi il en retourne avec ce livre, après avoir lu l'article de Nathalie Petrowski , porté à notre attention par Claudel . Je n'ai pas encore lu ce livre. Il m'attend à la bibliothèque. Ce qui me fait rigoler c'est qu'à côté du titre de ma réservation, la bibliothèque a cru bon d'ajouter : texte en français. Un brin cocasse, non ?

Givre...

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Mon amie blogueuse parle de givre ce matin. J'ai tout de suite pensé à Nelligan. À Claude Léveillée si vous cliquez sur Soir d'hiver . Soir d'hiver . Ah! comme la neige a neigé! Ma vitre est un jardin de givre. Ah! comme la neige a neigé! Qu'est-ce que le spasme de vivre À la douleur que j'ai, que j'ai! Tous les étangs gisent gelés, Mon âme est noire: Où vis-je? Où vais-je? Tous ses espoirs gisent gelés: Je suis la nouvelle Norvège D'où les blonds ciels s'en sont allés. Pleurez, oiseaux de février, Au sinistre frisson des choses, Pleurez, oiseaux de février, Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses, Aux branches du genévrier. Ah! comme la neige a neigé! Ma vitre est un jardin de givre. Ah! comme la neige a neigé! Qu'est-ce que le spasme de vivre À tout l'ennui que j'ai, que j'ai!...

La chorale du diable Martin Michaud.

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  Dans ce qui a tout l’air d’être un drame familial, une femme et ses trois enfants sont sauvagement tués à coups de hache. L’auteur présumé du carnage, le mari, s’est suicidé après s’être tranché la langue. Mais est-ce bien ce qui s’est passé ? Deux jours après, une alerte AMBER est déclenchée à l’échelle de la province de Québec : une jeune fille dévoilant ses charmes sur Internet a été kidnappée. Par qui ? Pourquoi ? Deux énigmes que vont s’attacher à résoudre en parallèle deux policiers au style rentre-dedans : Victor Lessard qui, sans compter les cadavres laissés derrière lui, en voit d’autres surgir de son passé, enlaidis par le temps ; et Jacinthe Taillon, son ancienne coéquipière à la Section des crimes majeurs, qui lui voue une haine infernale. Naviguant à travers le fanatisme religieux et la perversité de démons ordinaires, ils vont s’engager dans une valse à quatre temps diabolique entre Montréal, Sherbrooke, Val-d’Or et… le Vatican.