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Affichage des messages du novembre, 2007

Personnages selon Élisabeth George

L'essentiel d'un roman: le personnage. - personne n'est parfait Nous sommes tous des chantiers en travaux sur la planète Terre, et nul n'est l'incarnation de la perfection physique, émotionnelle, spirituelle et/ou psychologique. - il lui arrive de faire des bêtises - il évolue. La règle d'or pour créer des personnages devrait donc être de leur donner des défauts, de les faire douter d'eux-mêmes, pour une raison ou une autre, de leur permettre d'évoluer, de changer, de les placer dans des situations de conflit. Personnellement quand j'écris j'y vais au pif mais peut-être serait-ce une bonne idée de connaître plus le personnage avant. Il m'arrive souvent de rester bloqué, de ne plus pouvoir écrire car je ne veux pas dire des conneries, je veux que mon personnage soit crédible. Alors É. G. procède ainsi: elle donne un nom à son personnage elle analyse son caractère

Je crois

... que bientôt, je serai prête à écrire. Je recommence à penser écriture pendant la nuit. J'avais une idée pour amener sur ma page blanche un personnage qui me traine dans la tête. Je l'ai perdue ce matin. Je me suis dit je devrais l'écrire et j'en ai rien fait car je me suis dit que je m'en souviendrais. Je devrais bien savoir. Comme un retour en arrière...

Éric-Emmanuel Schmitt

Je ne peux pas dire que j'aimais particulièrement l'homme à ses débuts. Je le trouvais arrogant, peut-être était-il seulement sur ses gardes. Maintenant, je trouve que ses yeux sourient et ils communiquent mieux avec les journalistes. J'ai lu Oscar et la dame rose et Odette tout le monde : j'ai beaucoup apprécié son style concis, un peu ma façon d'écrire. Je viens de lire un entretien de François Busnel avec É.-E.S. dans la revue Lire. De plus en plus,je trouve que nous avons des atomes crochus. L'amour est la fréquentation assidue d'un mystère. Phrase qui donne à penser. Il dit aussi: «Il est si douloureux, ce crâne, cette enceinte de paroles non prononcées, ce sanctuaire sombre encadré par mes tempes! Je ne pourrais prononcer certains mots sans m'écrouler» Et il me fait réfléchir sur la fiction. Je dirais le passage vers la fiction. La différence. Je cache mes douleurs. Je n'en livre que le résultat, c'est-à-dire la confiance et l'optimism

La petite pièce hexagonale.

J'ai lu des critiques au sujet de ce livre. Des personnes associent la petite pièce hexagonale à un confessionnal. Comme lieu physique, d'accord, mais les deux se comparent difficilement. Dans un confessionnal, il y a une autre personne qui écoute et juge tandis que dans la petite pièce hexagonal tu es seule. Tu ne te mets pas à genoux comme au confessionnal et tu n'as pas à te repentir.Et tu dis tout haut ce que tu penses tout bas. Est-ce que cela apporte une solution? Je crois qu'il faudrait essayer pour le savoir. A-t-on besoin que quelqu'un nous écoute? Elle se décide à parler et dit: Le hasard et la destinée sont-ils des mots contradictoires?...On entend souvent parler d'histoires ou une simple coïncidence a provoqué un grand changement dans la destinée. J'ai lu ce passage au moment où s'est passé cet évènement: Un quartier résidentiel comme bien d'autres au Québec. Une gardienne installe, devant son bungalow, des décorations de l'Halloween.

La fin des nuages

J'ai fini de lire Bobin. Un livre minuscule qui me déçoit. Bobin ne se renouvelle pas. Toujours les mêmes comparaisons, les mêmes métaphores. J'aurais aimé être surprise. Où est l'homme à qui j'ai écrit une lettre?

Bobin

Dans: Une bibliothèque de nuages. Lettres vives Je touche le réel avec des mains de bébé qui tapotent tout ce qui passe à leur portée. Mes phrases, ce sont ces mains. Tout m'est lecture. La plus grande partie de ma bibliothèque est dans le ciel, avec ses volumes dépareillés de nuages, jamais à la même place. d'ou le titre. Dans ce livre Bobin parle surtout de la mort avec la voix de Bobin.

Bon signe

Je lisais mais avec parcimonie moi la boulimique de mots. Rien ne m'intéressait plus. Mais...soudainement je sors de ma léthargie. Comme il m'arrive souvent je lis deux livres en même temps: L'art de la joie de Goliarda Sapienza (le livre qu'Hélène lisait). Toute une brique. Une brique qui m'accroche, une phrase a retenu mon attention depuis mon réveil récent, du bof! qui sommeille en moi: Je n'étais pas habituée à marcher sans un mur qui marque les frontières avec le monde extérieur. Et je lis en même temps: La petite pièce hexagonale de Yoko Ogawa. Livre prêté par Véronique. Maintenant je sais ce qu'est la petite pièce hexagonale: une petite pièce à raconter. Je trouve l'idée géniale. Je crois bien que je m'en servirai un jour.