Cettre lettre a été publiée dans le numéro 100 de la revue Moebius. Lettre inutile à Monsieur Christian Bobin. Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent, c’est pour toujours. La plus que vive . Monsieur Bobin, Ce matin, j’ai couru après mes mots que je ne trouvais plus. Harcelée, j’étais harcelée de mots. Je les ai cherchés partout. Feuillette et feuillette, ici, là, constante, fébrile, à la folie. Enfin, ils sont là, dans votre livre « Autoportrait au radiateur » que je relis. À même vos pages, à l’orée de vos mots j’écris : De minuscules feuilles de chêne frissonnent. Il me semble les voir pour la première fois. Des chênettes brillantes, diaphanes, fripées, veinées comme la peau d’un nouveau-né. Des soupirs me viennent comme si l’enfant avait trop longtemps pleuré. J’écris n’importe où, n’importe quand, au moment le plus inattendu. Imaginez des mots qui me pressent, qu’il faut absolument que j’écrive. Ils me viennent
Commentaires
La pluie est utile. Gardons le sourire. Et puis l'automne, c'est tellement beau. L'automne et l'hiver sont mes saisons préférées. Parce qu'on est heureux de rentrer chez soi, au chaud, parce que le froid nous fait sentir en vie, je trouve.
C'est vrai que le froid nous fait sentir en vie et nous rend créateurs. Je n'aime pas la chaleur qui nous avachie mais j'aime quand même un peu de chaleur naturelle.
Je pensais aussi que tu étais partie pour la France. Tu n'avais pas parlé depuis un petit bout mais il est vrai que je n'avais pas dit grand chose.
Je pars le 23 octobre, si tout va bien. D'ici là beaucoup de petites choses à faire. Et j'essaie de profiter un peu de Montréal. La tranquillité de cette ville va me manquer, c'est sûr. Et nos automnes colorés et l'hiver, la première neige. Je faisais une blague à mon chum, je lui disais que je demanderais une machine à faire de la neige pour Noël, cette année.
Bon, je suis contente que Véronique aille bien malgré tout. J'espère que les choses vont se tasser, tranquillement. La première semaine est sûrement toujours difficile.
On peut se dire que la pluie joue de la jolie musique et qu'elle rend les verts encore plus vert. Mais c'est vrai que ça joue sur notre humeur.
Je vais bien, mais mon cerveau panique.