Contre l'art : Tomas Espedal (Les carnets)

« Je dois me concentrer pour écrire. Au début on écrit pour publier un livre, pour avoir le droit de s'appeler écrivain ... » 

« J'étais assis derrière à mon bureau. je ne parvenais pas à mettre fin à mon travail, l'écriture refusait de prendre fin, malgré moi elle continuait à me travailler bien après mon coucher: les mots et les phrases me trottaient dans la tête, comme si l'intérieur de mes paupières étaient une feuille retournée sur laquelle on écrivait, une sombre feuille prise d'assaut par les mots; ils luisaient. La charge des mots, des phrases me tenait éveillé. Ils luisaient, comme lorsqu'on allume et éteint une lampe, ils m'assaillaient et luisaient, lourds de sens, d'un sens plus profond, ils contenaient tout un livre. je devais les écrire.. »

« J'aimais m'asseoir à mon bureau, calme et concentré, avec l'air d'attendre quelque chose dont j'ignorais la nature, heure après heure, le soir et la nuit; un état de veille, de qui-vive qui donnait naissance à des phrases et des mots, souvent inconnus, parfois dérangeants, comme si ce n'était pas moi qui les avais écrits, mais quelqu'un d'autre; je ne savais pas toujours d'où venaient les mots. »

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