Toutes les vies possibles : Carnets minimalistes

Dans ma douche, ce soir, je me suis demandé pourquoi je pensais avoir des atomes crochus avec Patrice Godin et son carnet : Toutes les vies possibles: carnets minimalistes. (je ne sais pas pourquoi les s mais bon …) 

Écrire au sujet d'un livre qu'on a lu, c'est un peu révéler comment on se sent en lisant ce livre. Comment le livre résonne en nous.

J'essaie d'écrire moi aussi un carnet d'écrivain. J'en ai même deux versions. J'ai même pris un cours d'initiation aux carnets avec Robert Lalonde qui définit le carnet comme un moment de repos de l'écriture de fiction. Il dit à Gérald Gaudet dans Écrire, Aimer, Penser: « J'entreprends habituellement un carnet au moment où le roman que je suis en train de faire ne veut rien entendre de ce que je veux lui faire, faire, il me résiste. »

Patrice Godin écrit : « Puis , ça me frappe. Ce n'est pas un roman que j'écris. D'autres idées interfèrent, viennent court-circuiter le flot de mon histoire. Je n'écris pas un roman, j'écris des fragments de vie, la mienne comme des éclats de verre. »

Robert Lalonde dans ses carnets, nous parle des auteurs qu'il aime, Patrice Godin, de la course à pieds.

L'écriture de Patrice Godin est familière ou plus accessible comme pour ne pas perdre la main ou les mots avant d'écrire un roman.

Moi, je n'ai pas publié de livres. Seulement quelques nouvelles, des haïkus, une lettre à Christian Bobin. Pourtant , je me sens comme lui : à la recherche de l'idée. Tout mijote, mais il semble que le temps n'est pas encore venu.

Il décrit exactement comment je me sens face à l'écriture. « Écrire. J'y reviens. Chaque matin, j'y reviens. »

Il parle de violence, je parle de colère.

Autres mots de Patrice Godin:

« Je vais me flinguer, tiens. Cette idée. Une pourriture qui s'étend vers l'intérieur.

Comment on dit ça sans blague, comment on explique aux autres ce que l'on ressent en dedans de soi, qu'on est un raté, comment on balance ça au visage de ceux qui nous entourent, au visage de ceux qui nous aiment ? »

« C'est pour cela que j'écris.

Écrire pour combattre.

Combattre mes démons, mes terreurs. Mes colères. Mes peurs. »







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