Le matin

En fait, les idées me viennent le matin.
Le temps que je passe éveillée dans le lit avant de me lever.
Les jours où je ne combats pas pour dormir à tout pris.

Ce matin, je pensais à Michel Tremblay. J'ai entrevu une émission à la télé, canal vox, Le confident, animée par Louise Deschâtelets où il se dévoilait. Je n'ai pas vu l'émission au complet, je suis un peu frustrée car j'ai essayé de voir si je pouvais revoir cette émission par le biais d'archives et sur mon ordinateur. Et non ! Ma seule chance sera dimanche 18 h. Espérons que j'y penserai.

Je me trouve des atomes crochus avec lui. Allez savoir pourquoi. J'ai peut-être lu 10 lignes de ses romans, pas de farce. Je n'accroche pas. J'ai vu Les belles soeurs à ses premières présentations. J'étais jeunette et probablement un peu snob. J'étais gênée, je n'avais pas aimé. Il parlait en joual. Tout ce qui était honni à l'époque. Les français nous parlaient de notre dialecte. J'avais honte. Peuple sans histoire et sans langue...Il fallait apprendre à parler.

Et 50 ans après tout est encore à faire. Moi, qui croyais que nous avions progressé.

http://www.ledevoir.com/2009/10/24/273121.html



J'ai ajouté un lien pour illustrer mes dires. Le lien se trouve à droite de ma page. Un lien montre un jeune Michel Tremblay et un aussi jeune Jacques Boulanger et leur langue pointue qui semble un peu ridicule aujourd'hui.


Quand j'écoute parler Michel Tremblay, il m'intéresse. Il dit, par exemple, qu'il a dans la tête des personnages avant de savoir ce qu'ils vont faire. C'est mon cas. Si je regarde mes textes, ce sont des personnages que je n'ai pas encore su loger dans une histoire. Et lui aussi écrit le matin.

Je l'ai vu une fois au salon du livre. J'aurais pu lui parler mais je ne l'ai pas fait.
Il m'intimide. Qu'aurais-je pu lui dire? Peut-être que je lui écrirai un jour.




Commentaires

Ginette a dit…
Bon, j'ai retrouvé comment faire.
Mes liens je les ai perdus mais je les retrouverai un jour.
Le lien de Michel Tremblay donne accès à d'autres clips fort intéressants.
Véronique a dit…
Oh! J'aurais tant de choses à dire en tant qu'enseignante de français. Je me suis battue et je me bats toujours pour mettre dans la tête du monde que nous parlons bien le français comme les Acadiens de ma nouvelle terre d'accueil. Apprendre le français est fort important, le bon français qui nous appartient tout autant qu'il appartient "aux Français". Si nous allions en France, si nous nous promenions un peu à l'extérieur du cadre touristique, culturel et parfois littéraire de la France, on aurait tôt fait de se rendre compte que les Français ne sont pas mieux. Pourquoi se sent-on mal à l'aise dès qu'on entend une Québécoise s'exprimer un peu plus fort au milieu de la populace française? Nos intonations sont différentes, nos expressions aussi. Et alors?

Vous êtes en train de me dire que tous les Texans parlent un mauvais anglais parce que leurs mots chantent? Oh, pardon, ils ne parlent probablement pas anglais, de toute façon puisque l'anglais appartient à l'Angleterre. Excuse my French, mais bullshit. Ou merde de taureau, si je veux être politico-correct.

Je ne sais pas si ça se peut ailleurs, si c'est le même cas dans les autres pays où on parle français et même dans les autres provinces où on parle français parce que, oui, le Québec n'est pas unique en son genre.

En tout cas, je réagis à l'article du Devoir beaucoup plus qu'à ce que tu nous racontes. Ça touche une corde sensible chez moi aussi toute cette histoire de langue.

Pour terminer, parce que je pourrais continuer cette diarrhée pour des heures, je trouve ça bien que tu te remettes à l'écriture. J'aime bien Michel Tremblay aussi. L'homme. J'ai lu aussi certains de ses textes avec plaisir.
Ginette a dit…
Je sais que tu as raison pour les régions françaises. Ce que j'aimerais savoir c'est s'ils ont deux langages : un dans leur patelin et l'autre plus universel.
Des fois je pense que non.
Alors que je crois que nous avons deux langages (pas tout le monde) : le joual et un français disons plus universel avec son accent particulier qui est le québécois.

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