Les accoucheuses tome 2

J’ai fini de lire le deuxième tome de Les accoucheuses.

J’ai trouvé le début long. L’auteure fait un retour sur le 1er tome ce qui a mon avis n’est pas nécessaire.

J’ai assisté à toutes sortes d’accouchements. J’ai beaucoup appris .

J’ai aussi beaucoup appris sur l’évolution de la médecine dans le Bas-Canada.

Ce livre je l’ai lu d’une façon plus critique.

Je peux dire qu’à certains endroits, j’ai fait de la lecture rapide.

S’il y a relecture d’une oeuvre avant sa publication certaines personnes ont dû faire aussi de la lecture rapide de ces 836 pages.

Par exemple au chapitre XXIX, on écrit qu’une sage-femme n’est pas présente à une réunion et quelques pages plus loin, elle s’interpose. ???

À plusieurs endroits, p. 646 à 647 pour en citer un, l’auteure passe d’une période de temps à une autre sans crier gare, même pas d’astérisques entre les deux.

Malgré tout j’ai envie de lire le tome 3.

On s’attache aux personnages surtout à celui de Flavie qui lutte pour atteindre son objectif i.e. devenir médecin.

En fait, c’est aussi, ce livre, l’évolution de la condition féminine.

«... Flavie s’étonne du malaise évident des personnes à proximité pendant que Françoise et elle discutent avec flamme. Elles sont rares, les dames qui osent se mêler à cette discussion, et la gêne est encore plus flagrante du côté des messieurs!

Grâce à Françoise, Flavie a compris que ce n’est pas uniquement le sujet lui-même qui cause un problème, mais le fait qu’elles en parlent ouvertement en public ! Elle a longuement médité sur le fait que, effectivement les femmes qui prennent la parole sont source de scandale...Il paraîtrait que cette attitude virile est contraire aux lois de la nature et à l’enseignement des Écritures ! »

Léonie, la mère de Flavie, a ouvert une école pour parfaire l’instruction des sages-femmes. Bien sûr, sa tâche est énorme... Nicolas Rousselle, médecin qui s’oppose farouchement au travail des sages-femmes, lui dit :

« Je suis persuadé, moi, qu’il est impossible pour une personne du sexe faible de se charger d’un tel travail, sans conséquences néfastes. Le système nerveux féminin n’est pas conçu pour l’excès intellectuel... »

Commentaires

Véronique a dit…
J'ai lu les deux notes en même temps. J'avais déjà pris un cours de sociologie de la santé au cégep (tu pourrais le maudire puisque c'est lors de ce cours que j'ai rencontré Stéphane). Toujours est-il que j'avais trouvé ça fort intéressant. On parlait beaucoup des sages-femmes qui étaient très présentes jusqu'à une certaine époque pour ensuite être rejetées par le corps médical masculin à la fin du 19e.

On apprend l'histoire à l'école. Malheureusement, c'est très narratif, très raconté (un prof ennuyant? pfiouit, on oublie tout). Ça a changé, mais je ne suis pas certaine que ce soit pour le mieux, mais c'est une autre histoire.

Et, quand on est jeune, c'est nous l'histoire... c'est ce que je pense.

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