Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Ciel gris et stratus.
Les météorologues ont le don de nous donner des espoirs. Hier, on avait droit au soleil et peut-être à une température intéressante pour aujourd'hui. Mais ce matin nada! Rien. Je sais la météorologie n'est pas une science exacte, pardon la prévision météorologique n'est pas une science exacte malgré ses progrès immenses.
En tout cas, c'aura été une occasion d'écrire des mots météo qui ne sont pas si facile que ça à écrire. J'ai tendance à gribouiller dans la région du r.
Je lis aussi Lettre à Benjamin de Laurence Leduc-Primeau. Son partenaire s'est donné la mort. Elle lui écrit une lettre pour crever l'abcès, pour continuer à vivre même s'il n'est plus là. Pour vider sa tête de ce cirque qui roule dans sa tête, de ces pensées qui comme un motif de tissage ou d'imprimerie, reviennent, reviennent, reviennent, toujours, toujours, toujours.
Aparté :
effacer
les vieilles archives
les interminables mélopées
qu’un cerveau insomniaque
feuillette
et qu’aucun mouton ne chasse
Elle dit : J'aimerais, je ne sais pas, ramener la mort près de la vie... on devrait tous se permettre une proximité plus grande avec la mort. Il y a quelque chose qui ne colle pas avec l'idée de vouloir l'effacer de la vie.
On l'oublie tellement, la mort. On se pense immortel. On pense que c'est encore loin. On ne veut pas la voir. Les journées passent sans qu'on les voit. Certains jours, il y a des alenties. On se dit la journée a été longue. Mais rapidement arrive le soir. Et on se demande, qu'est-ce qu'on a fait de cette journée. Ainsi passe les jours, les semaines et les années. Qu'est-ce que j'ai fait de toutes ces années? Entre les repas ?
Aparté:
Depuis
des siècles
j’hiberne
je
noie mes mots dans le fumet de poisson et la graisse de bacon
parmi
les recettes et les listes d’épicerie
je
les cache entre les tomates et les oignons
je
ruse ma tête vide
je
tourne autour de mes envies
tabula
rasa
tout
roule
à
fleur de peau.
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